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Qu’est-ce qu’un Airbag et Comment ça Fonctionne ?

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Imaginez un choc frontal à 50 km/h : le tableau de bord fonce vers vous avant même que vous ayez cligné des yeux. Pourtant, dans la plupart des voitures modernes, un coussin gonflable surgit et amortit votre mouvement. Cet élément, l’airbag, complète la ceinture pour réduire violemment les contraintes sur votre buste et votre tête. Cet article vous éclaire sur  la définition exacte d’un airbag et, surtout, le processus ultrarapide qui lui permet de se déployer en moins de 30 millisecondes. En maîtrisant ces notions, vous comprendrez mieux pourquoi ce dispositif reste incontournable pour la sécurité routière d’aujourd’hui et de demain.

Définition de l’airbag

L’airbag appartient à la famille des dispositifs de sécurité passive : il n’empêche pas l’accident, mais limite ses conséquences. Concrètement, c’est un coussin en nylon enduit, replié dans un compartiment étanche derrière un couvercle fragile. Au repos, il occupe moins d’un litre. Lorsqu’un choc violent survient, il gonfle jusqu’à 200 litres en moins de 30 millisecondes.

La différence avec la sécurité active, comme l’ABS ou l’ESP, tient au timing. L’ABS agit avant ou pendant la collision pour conserver le contrôle ; l’airbag agit juste après l’impact pour amortir le corps. D’après plusieurs études terrain et les données Euro NCAP, un airbag frontal réduit d’environ 25 % le risque de décès pour un conducteur correctement ceinturé.

Un airbag fonctionne toujours de pair avec la ceinture. Sans retenue préalable, le passager heurterait le coussin trop tôt et risquerait un traumatisme cervical ou thoracique. Inversement, la seule ceinture laisse parfois la tête frapper le volant ou le tableau de bord. Le couplage des deux dispositifs constitue donc aujourd’hui le socle obligatoire de la protection des occupants dans l’Union européenne.

Les différents types d’airbags

Airbags frontaux

Présents dans le volant et, côté passager, dans le tableau de bord, ces coussins protègent la tête et le thorax lors d’un choc venant de l’avant. Depuis le début des années 2000, tous les nouveaux véhicules homologués sur le marché européen en sont équipés de série.

Airbags latéraux

Placés dans le flanc du siège ou l’intérieur des portes, ils protègent le thorax et le bassin lorsque la collision provient de côté. Leur petite taille impose un temps de déploiement encore plus court, souvent inférieur à 15 millisecondes.

Airbags rideaux

Ces grands boudins tubulaires descendent du pavillon pour couvrir toute la surface vitrée latérale. Ils protègent la tête et limitent le risque d’éjection en cas de tonneau. Ils restent gonflés plus longtemps – parfois six secondes – afin de gérer plusieurs chocs successifs.

Airbags genoux

Montés sous la colonne de direction et parfois sous la boîte à gants, ils empêchent les genoux de heurter le tableau de bord et maintiennent le bassin en bonne position. Ils réduisent les fractures du fémur et limitent le glissement sous la ceinture.

Airbag central

Intégré dans le dossier conducteur ou passager, il se déploie entre les deux occupants avant pour éviter la collision tête-contre-tête durant un choc latéral.

Airbags dans la ceinture

Certaines berlines familiales et de nombreux utilitaires légers reçoivent une ceinture dont la sangle se gonfle ; on répartit ainsi la charge sur un torse fragile, en particulier celui des enfants ou des seniors.

Airbags externes

Encore expérimentaux, ils se logent dans les bas de caisse et se gonflent à l’extérieur pour créer une zone de déformation supplémentaire. Les premiers prototypes signés ZF abaissent jusqu’à 30 % la force transmise à l’habitacle lors d’un impact latéral.

Un véhicule haut de gamme peut embarquer plus d’une douzaine de coussins, chacun calibré pour un scénario précis, sans alourdir l’auto grâce à des matériaux légers.

Comment fonctionne un airbag ?

1. Détection du choc

Un réseau de capteurs d’accélération, de pression et de piézoélectricité veille en permanence. Lorsqu’ils détectent une décélération brutale – typiquement 15 à 30 km/h contre un obstacle rigide – ils envoient un signal électrique au calculateur d’airbag.

2. Validation par le calculateur

Le microcontrôleur compare l’intensité du choc à des courbes calibrées en usine. En moins de cinq millisecondes, il décide de déclencher un ou plusieurs modules appropriés et évite ainsi un déploiement intempestif.

3. Mise à feu de l’inflateur

Lorsque la décision tombe, un courant traverse un allumeur pyrotechnique. Dans les systèmes modernes, un pain d’azoture de sodium ou un mélange de nitrates réagit et produit un vaste volume d’azote inerte. Le coussin atteint sa taille maximale en 30 millisecondes.

4. Amortissement de l’occupant

Au moment précis où le passager se projette vers l’avant, le coussin déjà gonflé absorbe l’énergie cinétique. Son tissu micro-perforé laisse ensuite s’échapper le gaz, limitant l’effet rebond et libérant l’espace pour les secours.

5. Dégonflage et fin de course

En moins d’une seconde, l’airbag se vide. Le véhicule demeure néanmoins immobilisé avec le témoin SRS allumé ; le module doit être remplacé.

Pourquoi l’airbag blesse parfois ?

Les gaz chauds et la vitesse d’ouverture peuvent provoquer brûlures cutanées ou contusions faciales. Ces blessures restent mineures face aux traumatismes crâniens évités ; des études montrent une réduction de 25 à 30 % des risques mortels sur les chocs frontaux.

Liaisons intelligentes

Les airbags de dernière génération communiquent avec la caméra frontale et le radar. Ils adaptent la pression selon la taille du passager ou l’angle d’impact. À l’horizon 2027, des coussins imprimés en 3D pourraient même s’ajuster sur mesure.

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